"Je vois avec clarté que la chose dont a le plus besoin l’Église aujourd’hui c’est la capacité de soigner les blessures et de réchauffer le coeur des fidèles, la proximité, la convivialité. Je vois l’Église comme un hôpital de campagne après une bataille. Il est inutile de demander à un blessé grave s’il a du cholestérol ou si son taux de sucre est trop haut ! Nous devons soigner les blessures. Ensuite nous pourrons aborder le reste. Soigner les blessures, soigner les blessures…" ("Interview du Pape François aux revues culturelles jésuites", réalisée par le P. Antonio Spadaro, sj, in Etudes, octobre 2013).
"Un homme descendait de Jérusalem à Jéricho. Le passage concerne toute l'humanité. Celle-ci,
par suite de la prévarication d'Adam, quitta le séjour élevé, calme, sans souffrance et merveilleux du paradis, nommé à
bon droit Jérusalem - nom qui signifie la Paix de Dieu - et descendit vers Jéricho, pays creux et bas, où la chaleur est
étouffante. Jéricho, c'est la vie fiévreuse de ce monde.
Enfin un Samaritain vint à passer le Samaritain voyageur qui était le Christ - car il voyageait vraiment - vit celui qui
gisait. Il ne passa pas outre, car le but propre qu'il avait donné à son voyage était de nous visiter
(Lc 1, 69), nous pour qui il est descendu sur la terre et chez qui il a logé. Sur les plaies il versa du vin, le vin
de la Parole. Puis il chargea le blessé sur une bête de somme - signifiant par là qu'il nous élève au-dessus des passions
bestiales, lui qui, également, nous porte en lui-même, faisant de nous les membres de son corps. Ensuite, il conduisit
l'homme jusqu'à l'hôtellerie. Il donne ce nom d'hôtellerie à l'Eglise, devenue le lieu d'habitation et le réceptacle de
tous. Nous ne lui entendons pas dire, en effet, au sens restreint de l'ombre légale et du culte en figure :
L'Ammonite et le Moabite n'entreront pas dans l'assemblée de Dieu (Dt 23, 4), mais bien : Allez,
enseignez toutes les nations (Mt 28, 19)".
(Homélie cathédrale 89, cité in H. de Lubac, Catholicisme, Cerf, Paris, 1947 p. 377-379).
Aphraate le Sage persan (IVe siècle)
Philoxène de Mabboug (VIe siècle)
Théophile d'Antioche (2e siècle)
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