"Ceux qui reçoivent le baptême jeûneront le vendredi et le samedi. Le samedi, l'évêque les réunira tous en
un même lieu, il les invitera tous à prier et à ployer les genoux. Il leur imposera les mains, en conjurant
tout esprit étranger de s'éloigner d'eux et de n'y plus jamais revenir. L'exorcisme terminé, il soufflera sur
leur visage, les signe sur le front, les oreilles et le nez, puis les fait relever.
Ils passeront la nuit à veiller, à lire les Ecritures et à faire des instructions. Ceux qui doivent recevoir le baptême
ne doivent pas apporter d'autre vase que celui qui sert à l'eucharistie. Car il est convenable pour chacun d'apporter son offrande."
"Au chant du coq, les candidats s'approcheront des eaux, qui doivent être courantes et pures.
Ils se déshabilleront. On baptise d'abord les enfants. S'ils peuvent répondre pour eux-mêmes, qu'ils le fassent.
S'ils ne le peuvent pas, leurs parents répondront ou quelqu'un de la famille.
On baptisera ensuite les hommes adultes, et ensuite les femmes, qui auront délié leurs cheveux et déposé
leurs orenments d'or. Que personne ne descende dans l'eau avec un objet étranger sur lui.
A l'heure fixée pour le baptême, l'évêque rendra grâces sur l'huile et la mettra dans un vase. On l'appelle
l'huile de l'action de grâces. Il prendra une autre huile et prononcera sur elle un exorcisme : on l'appelle
l'huile de l'exorcisme. Un diacre prendra l'huile de l'exorcisme et se tiendra à la gauche du prêtre, un autre
diacre prendra l'huile de l'action de grâces et se tiendra à la droite du prêtre."
(Tradition apostolique, cité dans L'Initiation chrétienne, Textes recueillis et présentés par A. Hamman, Ichtus / Les Pères dans la foi, DDB, 1980, pp. 24-25)
[Hippolyte nous rapporte ensuite le déroulement de tout le baptême qui comprend la dernière onction donnée par l'évêque - qui correspondra plus tard à notre sacrement de la confirmation.]